Les Droits de l’Homme : un cheval de Troie pour déstabiliser l’Algérie ?

0
Les Droits de l’Homme : un cheval de Troie pour déstabiliser l’Algérie ?

La création du Collectif de Sauvegarde de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CS-LADDH) en France, suite à la dissolution de la LADDH en 2022, soulève des questions pressantes. Sous couvert de défendre les droits de l’Homme, cette organisation, dirigée depuis Paris, semble s’inscrire dans une logique plus pernicieuse : le démantèlement progressif de l’État algérien.

Adel Boucherguine, président de cette nouvelle structure, n’a pas hésité à déclarer au Monde : « Nous relocalisons la lutte en France afin de poursuivre notre mission de résistance. » Ces propos affichent sans détour une hostilité envers l’État algérien et laissent transparaître une stratégie d’opposition orchestrée depuis l’étranger. Cette réorganisation soulève une question légitime : qui finance et soutient une telle structure ?

Droits de l’Homme ou instrument de déstabilisation ?

L’histoire récente regorge d’exemples où des ONG prétendant défendre les droits de l’Homme ont été instrumentalisées pour saper la souveraineté des nations. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), établi à Coventry au Royaume-Uni, est un exemple édifiant. Fondé par Oussama Ali Souleiman, alias Rami Abdel Rahmane, l’OSDH a joué un rôle central dans la propagande visant à déstabiliser la Syrie. Aujourd’hui, la Syrie est plongée dans le chaos, et ses ressources sont pillées par des intérêts étrangers.

Le CS-LADDH pourrait bien être une réplique de ce modèle. Les parallèles entre ces organisations sont troublants. Leur objectif apparent – promouvoir les droits de l’Homme – masque souvent des intentions moins nobles : affaiblir les structures étatiques pour ouvrir la voie à des interventions étrangères ou à une ingérence économique.

L’implication de puissances étrangères : la France et au-delà

Que la France héberge une telle organisation n’est pas anodin. Paris a souvent été accusée d’interférer dans les affaires internes de ses anciennes colonies sous couvert de « partenariat ». Cette fois-ci, l’implication semble encore plus explicite. La création du CS-LADDH intervient à un moment où les relations entre Alger et Paris sont déjà tendues, notamment en raison des propos polémiques d’Emmanuel Macron sur l’Algérie.

L’installation du CS-LADDH en France soulève des interrogations sur ses éventuelles connexions avec des services de renseignement ou des think tanks occidentaux. Ces liens, bien qu’indirects, rappellent d’autres organisations comme Rachad ou Al-Karama, accusées de promouvoir une idéologie radicale sous prétexte de défendre la démocratie.

Des figures controversées à la manœuvre

Les noms associés à ces organisations ne sont pas dénués de controverse. Mourad Dhina, un cadre dirigeant de Rachad, et Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, fondateur d’Al-Karama, sont tous deux liés à des financements troubles et à des accusations de soutien au terrorisme. Ces individus, autrefois dans les rangs du terrorisme actif, se présentent désormais comme des défenseurs des droits de l’Homme. Cette transformation spectaculaire mérite un examen approfondi.

Le cas d’Abderrahim Rakik, un autre acteur clé dans ce réseau, est également révélateur. Accusé de fraude et de traite d’êtres humains en Belgique, il dirige aujourd’hui des entreprises qui serviraient de couverture à des activités illicites. Ces individus partagent une stratégie commune : utiliser le prétexte des droits de l’Homme pour masquer des agendas personnels ou politiques.

Un plan systématique pour affaiblir l’Algérie

L’Algérie n’est pas la seule cible de ces stratégies, mais elle représente un cas emblématique. Les attaques contre son armée et ses institutions visent à ébranler les piliers mêmes de l’État. L’objectif ultime est clair : affaiblir le pays pour mieux le contrôler, que ce soit à travers des ingérences directes ou par des pressions économiques.

Les ONG comme le CS-LADDH jouent un rôle clé dans ce schéma. En critiquant systématiquement les autorités algériennes, elles cherchent à miner la confiance des citoyens dans leurs institutions. Ces campagnes de dénigrement, souvent amplifiées par des médias occidentaux, servent à justifier des interventions extérieures sous prétexte de rétablir les droits de l’Homme.

Un modèle déjà testé : la Syrie en exemple

L’exemple syrien illustre parfaitement les dangers de telles manœuvres. Sous couvert de défendre la démocratie, des organisations comme l’OSDH ont contribué à légitimer des interventions étrangères et à exacerber les divisions internes. Le résultat ? Une nation fracturée, des ressources accaparées par des intérêts étrangers, et des millions de citoyens déplacés.

L’Algérie, avec sa position stratégique et ses ressources naturelles abondantes, pourrait bien être la prochaine cible de ce modèle. Les parallèles sont trop nombreux pour être ignorés : des ONG prétendant œuvrer pour le bien public, une rhétorique basée sur les droits de l’Homme, et une ingérence étrangère croissante.

Une vigilance nécessaire pour préserver la souveraineté

Face à ces défis, l’Algérie doit rester vigilante. Les organisations comme le CS-LADDH, malgré leur discours séduisant, représentent une menace pour l’intégrité et la stabilité du pays. Il est crucial de décrypter leurs véritables intentions et de les confronter avec des faits.

La souveraineté nationale n’est pas négociable. Si les droits de l’Homme sont un objectif louable, ils ne doivent jamais être utilisés comme une arme pour déstabiliser des États. L’Algérie, forte de son histoire et de son peuple, a les moyens de résister à ces tentatives d’ingérence. Mais cela nécessitera une unité nationale et une vigilance accrue face aux manœuvres étrangères.

Article précédentAllocation touristique en Algérie : promesse trahie et confusion généralisée ?
Article suivantJean-Marie Le Pen : Le Tortionnaire de la Guerre d’Algérie S’éteint, Mais Ses Controverses Résonnent Encore