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La France a-t-elle soutenu le FIS ? Les aveux déroutants de Xavier Driencourt

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La France a-t-elle soutenu le FIS ? Les aveux déroutants de Xavier Driencourt

Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, revient sur le devant de la scène médiatique, non pour promouvoir un dialogue constructif entre Paris et Alger, mais pour jeter de l’huile sur le feu avec des déclarations dédaigneuses et provocantes. Dans une série d’interviews récentes, il a non seulement confirmé ce que beaucoup soupçonnaient – le soutien honteux de la France au Front Islamique du Salut (FIS) dans les années 1990 – mais a aussi craché son mépris sur l’histoire et la souveraineté algérienne. Ce diplomate déchu semble incarner la quintessence du néocolonialisme, méprisant tout ce qui échappe à l’hégémonie française.

Le soutien au FIS : Une hypocrisie française enfin avouée

Pour la première fois, un haut représentant de l’État français admet ouvertement que son pays a soutenu le FIS, une organisation extrémiste responsable d’une décennie de violence en Algérie. Driencourt n’a pas tenté de masquer cette vérité accablante, affirmant que la gauche française de François Mitterrand avait activement favorisé le parti islamiste. Cette révélation démontre une fois de plus le rôle perfide de la France dans les affaires intérieures algériennes, soutenant les divisions pour mieux asseoir son influence.

Ce soutien n’était pas le fruit d’une erreur de jugement, mais bien une stratégie calculée pour maintenir l’Algérie dans un état de dépendance et de chaos. Cette duplicité montre que la France, tout en prêchant les valeurs démocratiques, n’a pas hésité à s’allier avec des forces qui menacent ces mêmes principes pour ses intérêts géopolitiques. La France, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a une longue tradition d’ingérence, et cet aveu ne fait que renforcer l’indignation légitime du peuple algérien.

Boualem Sansal : une tentative désespérée de victimisation

L’un des points culminants des déclarations provocantes de Driencourt concerne l’affaire Boualem Sansal. Il n’a pas hésité à comparer l’arrestation de cet écrivain naturalisé français à une prise d’otage, osant même évoquer une intervention militaire pour « libérer » son agent. Cette comparaison absurde, qui ignore délibérément les lois souveraines de l’Algérie, est une insulte à l’intelligence collective.

Sansal, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, n’est pas une victime innocente. Sa proximité avec des courants politiques extrémistes en France et ses propos controversés sur l’intégrité territoriale de l’Algérie font de lui un acteur politique plus qu’un simple écrivain. Pourtant, Driencourt utilise cette affaire pour détourner l’attention de la complicité française avec des mouvements terroristes, comme il l’a lui-même avoué. Cette posture victimaire est un écran de fumée visant à masquer les responsabilités historiques de la France dans le chaos qu’elle a contribué à semer en Algérie.

Une attaque contre la mémoire algérienne : un blasphème colonialiste

En qualifiant les commémorations des martyrs de la guerre de Libération nationale de « poison pour la jeunesse », Driencourt atteint un nouveau sommet dans le mépris colonialiste. Ces propos témoignent d’une arrogance insupportable et d’une volonté manifeste de minimiser les sacrifices consentis par des millions d’Algériens pour recouvrer leur liberté. Cette tentative de délégitimer une histoire profondément enracinée dans la conscience nationale algérienne illustre une incapacité chronique à accepter la réalité de la décolonisation.

Ces attaques contre la mémoire collective ne sont pas des accidents. Elles reflètent une stratégie néocoloniale visant à affaiblir l’identité algérienne en sapant les fondements de sa souveraineté. Driencourt, par ses propos, confirme son rôle de porte-voix d’un establishment français nostalgique de l’époque coloniale, incapable d’accepter une Algérie fière et indépendante.

Une rhétorique néocoloniale : arrogance et hypocrisie

L’ancien ambassadeur a également ressorti l’éternel refrain du « chantage mémoriel » pour discréditer les revendications algériennes sur des dossiers historiques non résolus. Ce terme, souvent utilisé par les nostalgiques de l’empire colonial, est une tentative grossière de renverser les rôles. Alors que la France refuse toujours de reconnaître pleinement ses crimes coloniaux, elle accuse l’Algérie d’exploiter son passé. Cette inversion des responsabilités est non seulement hypocrite, mais elle révèle aussi une peur profonde de devoir rendre des comptes.

En attaquant également la communauté algérienne en France, Driencourt montre une vision réductrice et stigmatisante. Plutôt que de voir cette diaspora comme un pont entre deux nations, il la dépeint comme une menace, nourrissant ainsi les discours d’extrême droite qui gangrènent la société française.

Un contexte de tensions exacerbées

Ces déclarations incendiaires interviennent dans un contexte de relations déjà tendues entre Paris et Alger. Les restrictions sur les visas, les différends mémoriels et les ingérences répétées de la France dans les affaires algériennes ont considérablement détérioré les relations bilatérales. Les propos de Driencourt ne font qu’aggraver cette situation, sapant les efforts diplomatiques pour établir un dialogue constructif.

L’Algérie, de son côté, continue de répondre avec fermeté à ces provocations. En défendant sa souveraineté et en dénonçant les ingérences françaises, elle montre qu’elle ne se laissera pas intimider par des discours paternalistes ou des menaces voilées.

Driencourt, un symbole du passé à dépasser

Xavier Driencourt incarne tout ce que l’Algérie combat depuis son indépendance : l’arrogance coloniale, le mépris de sa souveraineté et la volonté de maintenir une emprise sur son destin. Ses propos, loin de contribuer à un rapprochement entre les deux nations, ravivent les plaies du passé et renforcent les tensions.

L’Algérie, forte de son histoire et de sa résilience, ne cédera pas aux provocations d’un diplomate aigri. Si la France souhaite vraiment établir une relation équilibrée avec l’Algérie, elle devra commencer par se débarrasser des voix comme celle de Driencourt et reconnaître, une fois pour toutes, la légitimité des revendications algériennes.

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