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France-Algérie : Macron humilie Alger et détruit des décennies de coopération

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France-Algérie : Macron humilie Alger et détruit des décennies de coopération

Les relations entre la France et l’Algérie sont désormais au plus bas. Entre le mépris affiché par Paris face aux accusations algériennes contre la DGSE et une politique étrangère jugée paternaliste et opportuniste, Emmanuel Macron semble avoir tourné le dos à une alliance historique. Cette attitude alimente un ressentiment profond en Algérie, où l’ingérence française est perçue comme un vestige colonial déguisé. Alors que les tensions diplomatiques s’aggravent, les conséquences risquent d’être durables et préjudiciables pour les deux nations.

Une « affaire DGSE » ridiculisée par Paris

L’accusation portée par l’Algérie contre la DGSE, selon laquelle les services français auraient tenté de recruter des terroristes pour déstabiliser le pays, a été accueillie par Paris avec mépris. Plutôt que de traiter ces allégations avec sérieux, la France a choisi de les qualifier de « fantaisistes », minimisant ainsi la gravité de la situation. Cette réponse ne fait que renforcer le sentiment d’arrogance française en Algérie, où l’opinion publique considère cette attitude comme une tentative de ridiculiser un partenaire historique.

Cependant, des preuves, notamment des éléments rapportés par la presse algérienne, viennent étayer ces accusations, ce qui rend la posture française difficilement défendable. En niant catégoriquement ces faits et en refusant tout dialogue constructif, Paris joue un jeu dangereux, risquant d’ancrer encore plus la méfiance entre les deux pays. Pour Alger, cette affaire est un exemple clair de la manière dont la France continue de traiter l’Algérie comme une nation subalterne, incapable d’accéder à un partenariat sur un pied d’égalité.

Une reconnaissance du Sahara occidental perçue comme une trahison

L’un des tournants majeurs dans cette dégradation des relations a été la reconnaissance par Emmanuel Macron, en juillet 2024, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette décision, prise sans consulter Alger, a été perçue comme une véritable trahison. L’Algérie, qui soutient fermement le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a vu dans cette reconnaissance un acte hostile, sapant des décennies de neutralité française dans ce conflit.

Ce choix politique, motivé par des intérêts économiques et stratégiques à court terme avec le Maroc, reflète une méconnaissance totale des sensibilités algériennes. Pour Alger, il s’agit d’une violation flagrante des principes du droit international et d’un alignement délibéré avec Rabat, au détriment de la stabilité régionale. Cette décision a non seulement isolé la France sur la scène diplomatique algérienne, mais a également mis en péril ses relations avec d’autres pays africains attachés à la question sahraouie.

La rupture sécuritaire : un partenariat sacrifié

La coopération sécuritaire, longtemps considérée comme un pilier des relations bilatérales, est aujourd’hui sacrifiée sur l’autel des divergences politiques. Depuis des décennies, Paris et Alger travaillaient main dans la main pour lutter contre le terrorisme, échanger des renseignements et prévenir des attaques potentielles. Cette collaboration a permis de garantir une certaine stabilité régionale, notamment dans un contexte marqué par l’instabilité au Sahel.

Cependant, depuis la reconnaissance du Sahara occidental, Alger a coupé la plupart des canaux de communication, y compris entre les services de renseignement. Cette rupture est particulièrement préoccupante pour la France, qui se prépare à accueillir les Jeux olympiques, un événement nécessitant une coopération internationale accrue pour prévenir toute menace terroriste. En rompant ces liens, l’Algérie envoie un message fort : la souveraineté et les principes passent avant toute considération sécuritaire.

Une politique française déconnectée des réalités algériennes

L’un des principaux échecs de la politique française réside dans son incapacité à comprendre les dynamiques internes de l’Algérie. Avec une population majoritairement jeune, des tensions sociales croissantes et une dépendance économique aux hydrocarbures, le pays traverse une phase de transformation profonde. Plutôt que d’accompagner ces évolutions, Paris a choisi une approche centrée sur des gestes symboliques autour de la mémoire coloniale, ignorant les priorités concrètes d’Alger.

Cette déconnexion alimente un ressentiment croissant en Algérie, où la France est perçue comme un acteur intrusif, incapable de s’adapter aux aspirations modernes du pays. En se focalisant sur des déclarations mémorielles ou des accusations ridiculisées, Paris s’isole davantage, laissant la porte ouverte à des partenaires comme la Chine et la Russie, qui offrent des alternatives plus pragmatiques.

La gestion de l’affaire Sansal : un faux débat pour détourner l’attention

L’arrestation de Boualem Sansal, écrivain accusé d’avoir enfreint les lois algériennes, a été instrumentalisée par Paris pour critiquer la politique intérieure d’Alger. Cependant, cette affaire, strictement interne, n’a rien à voir avec les libertés fondamentales ou la liberté d’expression, contrairement à ce que laissent entendre certains médias français. Boualem Sansal, en tant que citoyen algérien, est soumis aux lois de son pays, et son arrestation relève des prérogatives souveraines de l’Algérie.

En exploitant cette affaire sur la scène internationale, la France renforce le sentiment d’ingérence en Algérie, alimentant davantage la méfiance et le rejet. Pour Alger, il s’agit d’un exemple clair de la manière dont Paris continue de se positionner en donneur de leçons, sans reconnaître les réalités locales ni respecter la souveraineté nationale.

Une stratégie française qui mène à l’échec

L’approche actuelle de la France envers l’Algérie est un échec total. En adoptant une posture arrogante et en privilégiant des intérêts à court terme, Emmanuel Macron a non seulement détruit des décennies de coopération, mais a également fragilisé la position de la France dans toute la région maghrébine. À l’heure où la stabilité régionale est menacée par le terrorisme, les migrations et les rivalités géopolitiques, cette rupture représente un risque majeur pour Paris.

Pour l’Algérie, cette crise est une opportunité de diversifier ses partenariats. En se tournant vers des puissances comme la Chine et la Russie, Alger affirme son indépendance et réduit sa dépendance à l’égard de la France. Cependant, cette réorientation comporte également des défis, notamment en termes de dépendance économique et de gestion des relations internationales.

la fin d’une alliance historique ?

La rupture entre la France et l’Algérie n’est pas seulement le fruit de désaccords politiques, mais également d’un échec de compréhension mutuelle et de respect. Pour rétablir une relation de confiance, Paris devra abandonner son approche paternaliste et adopter une politique plus humble et pragmatique, fondée sur le respect de la souveraineté algérienne et des intérêts communs.

Faute de quoi, cette crise risque de devenir permanente, marquant la fin d’une alliance historique et affaiblissant encore davantage la position de la France en Afrique du Nord et au-delà. Dans un monde multipolaire, l’incapacité de Paris à maintenir des relations stables avec un partenaire clé comme l’Algérie pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la Méditerranée.

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