Les fonctionnaires de l’Education nationale ne sont plus motivés. Ils partent de plus en plus à la retraite à un âge précoce. C’est ce que confirme la ministre de l’Education nationale. Nouria Benghabrit, qui a indiqué, dans une interview accordée à l’agence APS, que 96% des départs à la retraite dans le corps des enseignants sont des départs anticipés.
«Si l’on comptabilise avec les autres catégories de ce corps, le taux atteindra 93%», précise la ministre. Tout en exprimant son «regret devant cette flambée de départs de compétences ayant un niveau d’expérience sur le plan éducatif et pédagogique», la ministre a relevé que «nous ne pouvons pas les empêcher de partir dans la mesure où la loi le permet».
La réglementation en vigueur autorise les enseignants hommes à faire valoir leurs droits à la retraite anticipée après 20 ans de cotisations et 50 ans d’âge, et 15 de cotisations, et 45ans d’âge pour les femmes, a-t-elle expliqué.
Invitée à expliquer le phénomène, la ministre précise que les raisons sont à chercher dans l’«amélioration des conditions financières» des enseignants, suite à l’augmentation des salaires intervenue depuis 2010.
Selon des sources du ministère de l’Education nationale, sur 15 000 départs à la retraite annuellement, 12 000 sont des départs anticipés. Seuls 3000 enseignants partent en retraite à l’âge de 60 ans.
Essaïd Wakli