La France de Retailleau : Arrogance Néocoloniale et Provocations Inutiles contre l’Algérie

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La France de Retailleau : Arrogance Néocoloniale et Provocations Inutiles contre l'Algérie

Retailleau, le ministre qui ravive les fantômes du colonialisme

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, semble avoir trouvé une vocation : attiser les tensions entre la France et l’Algérie. En multipliant les déclarations incendiaires et les menaces à peine voilées, Retailleau incarne une France qui refuse d’assumer sa propre responsabilité dans une relation historique marquée par le colonialisme et le mépris. Sa récente rhétorique contre l’Algérie, notamment à propos de l’affaire de l’influenceur « Doualemn » et des visas, reflète un mépris profond pour la souveraineté algérienne et révèle une vision archaïque de la diplomatie.

L’affaire Doualemn : un prétexte pour l’arrogance française

L’expulsion ratée de l’influenceur algérien surnommé « Doualemn » est devenue l’épicentre d’une nouvelle crise diplomatique. Expulsé vers l’Algérie sans les formalités consulaires nécessaires, il a été renvoyé immédiatement en France, exposant l’amateurisme des autorités françaises. Plutôt que de reconnaître cet échec, Retailleau a préféré accuser l’Algérie d’une prétendue tentative d’humilier la France. Cette inversion des rôles montre bien que Retailleau ne cherche pas à résoudre les problèmes, mais à exacerber les tensions.

En qualifiant cet incident de « provocation insupportable », Retailleau oublie que l’Algérie, un État souverain, a parfaitement le droit de refuser l’entrée à une personne sur son territoire. Cette réalité, pourtant simple, semble échapper à un ministre enfermé dans une mentalité coloniale, où Paris dicte les règles et attend une obéissance aveugle.

Des menaces économiques : l’arme de la lâcheté

Face à ce qu’il perçoit comme une atteinte à l’honneur français, Retailleau a brandi des menaces économiques : restriction des visas, hausse des tarifs douaniers et réduction de l’aide au développement. Ces mesures, destinées à punir l’Algérie, montrent une France incapable d’assumer ses propres échecs. Pourquoi la France croit-elle qu’elle peut utiliser les visas comme une arme politique ? Est-ce là l’idée de la grandeur française : utiliser des restrictions migratoires pour forcer un pays à coopérer selon ses termes ?

La suggestion d’augmenter les tarifs douaniers ou de réduire l’aide au développement est tout aussi risible. L’Algérie, forte de sa position stratégique en Afrique et de ses ressources énergétiques, pourrait riposter en révisant ses partenariats économiques avec Paris. Les entreprises françaises, qui prospèrent sur le marché algérien, pourraient bien être les premières victimes de cette arrogance diplomatique.

Le spectre de l’accord de 1968 : un acharnement politique

Retailleau et ses alliés politiques, notamment Éric Ciotti et Valérie Pécresse, ont remis sur la table la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968, qui accorde des privilèges spécifiques aux Algériens en matière de résidence et de travail en France. Cet acharnement, sous couvert de « contrôle migratoire », est en réalité une attaque directe contre la diaspora algérienne, un pilier des liens humains entre les deux pays.

En évoquant cette dénonciation, Retailleau s’attaque à une communauté qui contribue largement à l’économie française, souvent dans des secteurs délaissés par les Français eux-mêmes. Cette obsession de couper les ponts avec l’Algérie reflète une stratégie de diversion, visant à détourner l’attention des problèmes internes de la France, notamment la montée des inégalités et l’incapacité à gérer efficacement l’immigration clandestine.

Une rhétorique néocoloniale : le mépris à l’état pur

La crise actuelle est amplifiée par un discours politique marqué par un néocolonialisme latent. Les propos de Retailleau sur l’Algérie, la qualifiant implicitement de pays récalcitrant, rappellent les heures sombres d’une France coloniale qui considérait l’Algérie comme une possession. Cette vision, largement dépassée, n’a plus sa place dans un monde multipolaire où l’Algérie affirme de plus en plus sa souveraineté.

Retailleau, en invoquant des « lois permettant d’agir contre Alger », oublie que l’Algérie n’est plus cette colonie docile à laquelle la France pouvait imposer sa volonté. Ses propos traduisent une méconnaissance flagrante de l’histoire et de la fierté nationale algérienne, une fierté profondément enracinée dans une lutte pour l’indépendance qui a coûté la vie à des millions de personnes.

Un ministre isolé : la fracture au sein de la diplomatie française

Il est important de noter que la position de Retailleau n’est pas partagée par tout le gouvernement français. Le ministère des Affaires étrangères a exprimé son désaccord avec l’utilisation des visas comme levier de pression sur l’Algérie. Selon des diplomates, cette stratégie est non seulement inefficace, mais contre-productive. Ils appellent à une gestion européenne de la question migratoire, une approche bien plus rationnelle que les diatribes populistes de Retailleau.

Cette fracture au sein du gouvernement montre que Retailleau agit davantage pour plaire à une frange de l’électorat français qu’au nom de l’intérêt national. En jouant sur les peurs et les préjugés, il alimente un climat de division qui nuit aux relations bilatérales et à la cohésion sociale en France.

La diaspora algérienne : une cible injuste

Au cœur de cette crise, la diaspora algérienne en France est la grande victime. Déjà confrontée à des discriminations structurelles, elle doit désormais faire face à une campagne de stigmatisation orchestrée par des responsables politiques en quête de boucs émissaires. Les menaces de restreindre les visas et de revoir les accords bilatéraux visent directement cette communauté, qui contribue pourtant de manière significative à la société française.

Retailleau et ses alliés ignorent délibérément cette réalité, préférant dépeindre la diaspora comme une charge plutôt qu’une richesse. Cette approche est non seulement injuste, mais également contre-productive, car elle alimente un sentiment de marginalisation qui ne peut que nuire à la cohésion sociale.

Une impasse diplomatique évitable

La crise entre l’Algérie et la France, exacerbée par les provocations de Retailleau, illustre les dangers d’une diplomatie menée à coups de menaces et de discours populistes. Plutôt que de chercher des solutions constructives, le ministre de l’Intérieur a choisi la confrontation, au détriment des relations bilatérales et de la communauté algérienne en France.

L’Algérie, forte de son histoire et de ses ressources stratégiques, ne se laissera pas intimider par des menaces vides de sens. Si la France souhaite préserver ses intérêts dans la région et maintenir des relations équilibrées avec Alger, elle devra adopter une approche respectueuse et pragmatique, loin des postures néocoloniales incarnées par Retailleau. Faute de quoi, elle risque de se retrouver isolée, tant sur le plan régional qu’international, face à un partenaire algérien déterminé à défendre sa souveraineté et sa dignité.

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